APPRENDRE A LIRE

Apprendre à lire, oui mais comment ?

Des associations (AFEF, CRAP, FCPE, GFEN, ICEM, Ligue de l’Enseignement) et des syndicats (SE-UNSA, SGEN-CFDT, SNUIPP-FSQU, SNPI-FSU) s’adressent aux enseignants et aux parents d’élèves pour défendre une vision de l’apprentissage de la lecture qui ne reste pas enfermée dans les seuls objectifs du décodage mais veut maintenir l’ambition de la compréhension et des pratiques culturelles en lien avec la lecture.

Apprentissage de la lecture : jusqu’où peut aller l’injonction pédagogique ?

Ce dont les enseignants ont besoin pour mieux parvenir à démocratiser les compétences de lecture ne peut s’inscrire dans des allers et retours de consignes, variant au gré des alternances politiques et idéologiques. Apprendre à lire est un travail complexe qui ne peut en aucun cas se confondre avec une prescription méthodologique.
Voir billet sur le blog Mediapart de Paul Devin

Mais qu’est-ce qu’apprendre à lire ?

Agir pour l’École assure que ses programmes intègrent le travail de la compréhension mais de quelle compréhension s’agit-il ?
Voir billet sur Blog Médiapart Paul Devin

Apprendre à lire : pas si simple

En 2006, des associations et des syndicats (dont le SNPI) avaient déjà publié ensemble lorsque le ministre De Robien voulait imposer une méthode de lecture syllabique.

EVALUATIONS CP-CE1

Le SNPI-FSU doute des objectifs réels des évaluations nationales et de leur efficacité pour la réussite des élèves.

Du fait de leurs missions d’évaluation, les inspectrices et les inspecteurs sont particulièrement attentifs à soutenir la mise en œuvre d’outils permettant d’identifier les difficultés des élèves pour mieux organiser les apprentissages au sein de la classe. Dans cette perspective, le SNPI-FSU ne cesse de demander le développement de formations initiales et continues pour renforcer les compétences professionnelles des enseignants dans ce domaine, la diffusion de ressources et d’outils permettant d’aider à cette mise en œuvre et l’accompagnement des professeurs pour assurer une évaluation centrée sur les objectifs égalitaires de la réussite scolaire de tous les élèves.
C’est malheureusement une toute autre réponse que le ministère a choisi de développer.

Des objectifs ambigus
Le SNPI-FSU ne peut soutenir les ambiguïtés d’une politique qui, s’affichant comme centrée sur les élèves, annonce en même temps les perspectives d’une évaluation des enseignants et des écoles par les résultats. Nous sommes convaincus que les progrès de la qualité du système éducatif s’inscrivent dans la coopération des équipes et la recherche de la mixité sociale et non dans une mise en concurrence destinée à différencier les rémunérations et à classer les écoles.
L’histoire des évaluations nationales à l’école française a suffisamment montré les effets désastreux des ambiguïtés d’objectifs assignés aux évaluations pour que nous soyons vigilants à ne pas reproduire des erreurs.
S’il s’agit d’évaluer le système scolaire français, les dispositifs d’évaluation par échantillon ont montré leur efficacité et ne nécessitent aucunement un dispositif généralisé à l’ensemble des classes.
S’il s’agit de doter les enseignants d’outils pédagogiques, les choix sont largement inappropriés.

Une mise en œuvre qui confirme nos doutes
Les remontées de terrain font tout d’abord état de difficultés techniques parfois très coûteuses en temps pour les enseignants. Elles soulignent des erreurs ou des inadaptations qui invalideront certains items. Elles engagent les enseignants dans une procédure technocratique qui est loin de répondre aux enjeux pédagogiques de l’aide aux élèves en difficulté.
Ces remontées témoignent de la pertinence de l’interrogation exprimée par le SNPI-FSU sur l’efficacité réelle de ces évaluations comme outil d’organisation des apprentissages. Elles nous engagent à réaffirmer qu’en matière d’évaluation, le choix ministériel de cet outil national aux visées ambiguës ne répondra pas aux besoins essentiels des enseignants pour lutter contre les difficultés d’apprentissage.

Une autre perspective pour l’accompagnement…
Les pressions exercées sur les inspectrices et les inspecteurs ne se préoccupent que du contrôle de la passation. Alors qu’il conviendrait d’inciter les inspecteurs à engager des accompagnements pédagogiques et didactiques sur les enjeux de l’évaluation dans l’apprentissage de la lecture, l’institution ne semble vouloir les utiliser que pour sommer les équipes enseignantes à mettre en œuvre les injonctions ministérielles.

Une telle stratégie, centrée sur la conformité aux injonctions au prix du sens de l’action professionnelle, n’est pas concevable, ni au vu des missions que nous confie la circulaire de 2015, ni dans la perspective de centrer l’action publique d’éducation sur la démocratisation de la réussite scolaire.

Communiqué 14 mars 2019

Communiqué 25 janvier 2019

Communiqué septembre 2019

Lettre d’informations aux adhérents, n°111, 7 juin 2018

Le Monde, 26/09/2017

Evaluations CP 2018
Communiqué SNPI-FSU, 13 septembre 2018