Action publique 2022 : levez le voile, Monsieur le ministre
Communiqué FSU, 21 juillet 2018
Depuis quelques jours la presse se fait l’écho du rapport Action publique 2022, rapport tenu secret par le gouvernement.
A l’origine, la remise de ce rapport devait être l’occasion pour le gouvernement d’annoncer sa politique pour la Fonction publique et la situation faite à ses agent-es. Puis ce fut des reports incessants, puis un long silence jusqu’à la décision de ne pas le publier…
Sans assumer publiquement la teneur de ce rapport, le gouvernement en a déjà largement anticipé certaines préconisations dans son document d’orientation « Refonder le contrat social avec les agents »: recours accru au contrat, remise en cause des CAP, réduction du périmètre de services, management au service de l’individualisation contre l’intérêt général…Toutes ces attaques contre les agent-es et les statuts constituent de nouvelles mises à mal des services publics et de leurs missions d’intérêt général. Une orientation que la FSU réfute absolument car elle ne permet pas de répondre aux besoins de la population sur la base de valeurs comme celles de l’égalité et de la solidarité sur l’ensemble du territoire.
C’est aussi une orientation qui dégraderait les conditions d’emploi et de travail des plus de cinq millions d’agent-es.
La FSU estime que le suspens a maintenant assez duré ! Le rapport étant désormais publié, le gouvernement ne doit plus tarder pour dévoiler ses intentions réelles pour l’avenir de la Fonction publique et de ses agent-es.
C’est aussi une question de respect vis à vis des organisations syndicales représentatives des personnels.
La FSU appelle le gouvernement à conforter la Fonction publique
Communiqué FSU, jeudi 03 mai 2018
Hier s’est tenue la restitution de l’opération « Cap 22 » du gouvernement.
Initialement annoncée comme un temps de débat avec les agent-es et les citoyen-es, au final cette opération aura été marginale et marginalisée par le gouvernement lui-même. Les Forums qui se sont déroulés, tout comme la consultation en ligne, sont restés confidentiels (avec seulement 17000 contributions des usager-es et 155000 visites des agent-es) et les organisations syndicales n’ont pas été associées à ces débats.
Il s’agit donc finalement d’une opération de communication qui vise à légitimer les mesures que le gouvernement s’apprête à prendre pour la Fonction publique.
La FSU regrette vivement ce détournement du nécessaire débat de société sur le rôle que doivent jouer aujourd’hui les services publics dans notre pays.
L’idée d’accompagner « rapidement la baisse des dépenses publiques » prédomine jusqu’ici largement sur les « innovations » visant à améliorer la qualité des services publics et les conditions de travail des agent-es…
Considérant que ceux-ci sont essentiels à la cohésion sociale, qu’ils participent d’une meilleure justice sociale et à davantage d’égalité entre les usager-es mais aussi qu’ils sont un outil pour relever les défis actuels de notre société, la FSU s’oppose vivement à toute réduction des missions et du périmètre de la Fonction publique. Elle appelle maintenant le gouvernement à développer et conforter le modèle social au lieu de le détruire. Tout comme elle l’appelle à ne pas contourner les organisations syndicales mais à les entendre, et à faire vivre un réel dialogue social de qualité dans la Fonction publique.
Et parce que le XXIème siècle passera par la capacité de la Fonction publique à assurer la destinée commune de notre société, la FSU appelle toutes et tous les agent-es de la Fonction publique à se mobiliser le 22 mai prochain pour défendre la Fonction publique et obtenir une meilleure reconnaissance du travail et de l’engagement des agent-es notamment par une amélioration de leur pouvoir d’achat.
Le mouvement, les promotions, les changements de grade …. sans le contrôle des élus du personnel, sans transparence, à la seule volonté de l’administration? Le gouvernement remet en cause les commissions paritaires …
Interview de Bernadette GROISON
La lettre de l’éducation, juin 2018
Interview de Bernadette GROISON
Café pédagogique, 25 mai 2018
Remise en cause du dialogue social dans la fonction publique
Communiqué FSU, 25 mai 2018
Dans le cadre du chantier « Dialogue social » de la concertation Action Publique 2022, le gouvernement a présenté aujourd’hui aux organisations syndicales représentatives ni plus ni moins qu’un projet de « suppression du paritarisme » afin de faciliter une « déconcentration managériale » de la Fonction publique.
C’est inacceptable!!
Ce projet propose la suppression du paritarisme, l’abolition des CAP en ce qui concerne les mutations, l’élargissement des sanctions disciplinaires sans contrôle des recours, la suppression des CAP par corps,…
La FSU appelle les agent-es à réagir à cette attaque frontale contre leurs droits.
Elle demande au gouvernement de revenir sur ses intentions et de faire de nouvelles propositions.
Fonction publique: le dialogue social ne fonctionne pas !
Communiqué FSU, 15 juin 2018
Lors de la nouvelle réunion de travail sur l’avenir des CHSCT à la Fonction publique, la FSU a, une nouvelle fois, dénoncé la méthode de dialogue social du gouvernement: document de travail non distribué à l’avance empêchant les organisations syndicales de préparer les réunions, calendrier de concertation trop serré, aucune réponse apportée aux questions posées, de réunions en réunions les mêmes scénarios sont proposés par l’Administration…
La FSU a demandé une nouvelle fois au gouvernement un scénario (dit scénario 3) qui préserve les CHSCT.
Le gouvernement propose pour sa part un scénario d’une nouvelle instance qui intégrerait les CHSCT.
Lors de cette réunion, la FSU a rappelé son exigence du maintien et du renforcement des CHSCT tant ils sont indispensables aujourd’hui dans la Fonction publique. Elle a redit son désaccord sur le projet gouvernemental et est intervenue fortement pour que soient préservées les compétences, le rôle des représentant-es des personnels et le fonctionnement des CHSCT.
La FSU appelle les personnels à signer massivement la pétition qu’elle a mise en place sur son site pour demander le maintien des instances de dialogue social nécessaires aussi bien au bon fonctionnement des services qu’aux bonnes conditions de travail et de déroulement de carrière des agent-es.
La balle est désormais dans le camp du gouvernement !